Rugueu : dont la personnalité présente des aspérités, des irrégularités et qui est rude de caractère. SYNONYMES : âpre – granuleux – grenu – raboteux – râpeux – rèche – rude
Ancienne libraire, je dessine sur des pages de vieux livres et des matériaux de récup.
J’ai toujours aimé l’art et les livres et la chance a voulu que je sois libraire dans un musée pendant une dizaine d’années, occasion de fusionner mes centres d’intérêt.
Un livre : un style : une série. Le premier plaisir étant de chiner et sélectionner des livres anciens sur des sujets qui m’inspirent : la folie, la psychologie, la philosophie mais aussi la science, les mathématiques… sont autant de sujets et de supports qui me plaisent.
DERNIERS DESSIN MIS EN LIGNE
“La démence” est le livre avec lequel tout a commencé. J’ai déjà dessiné presque deux exemplaires et le troisième attend son heure, ses pages ne sont pas encore coupées. Bien qu’extrêmement technique, chaque page truffée de mots scientifiques sur les diverses pathologies mentales est une source d’inspiration.
La série « L’art et la folie » regroupe des dessins réalisés sur des pages du livre « L’art et la folie » de Jean Vinchon. Il existe plusieurs versions du livre et j’ai réalisé une série sur une version de très petit format, parue chez Delamain, Boutelleau et Cie, Librairie Stock, 1924. D’autres dessins sont réalisés sur un tirage de format plus grand paru à la librairie Stock en 1950.



Trois pages du livre petit format.
C’est difficile à expliquer mais chaque ouvrage induit un style de dessin par le contenu mais aussi l’aspect des pages, plus ou moins pelliculées, plus ou moins “rugueuses” ! La taille aussi intervient.
Une série commencée il y a plus de dix ans, « les Pageoïdes », qui diffère vraiment des autres par son aspect ludique et coloré, doit absolument tout au livre qui lui sert de support : ce n’est pas un livre ancien, les pages sont donc plus blanches. Leur format typique des éditions “Actes-Sud”, étroites et allongées, et surtout le sujet du livre très étrange et inclassable font que les “Pageoïdes” ne pourraient jamais exister sans cet insolite support : « Clara et la pénombre » de José Carlos Somoza, éditions Actes-Sud, 2001.

Clara et la pénombre
2006. Dans ce futur dangereusement proche, la représentation des corps ne fait plus recette au sein du marché de l’art, qui cote désormais des toiles humaines. Signées par de grands maîtres, elles sont louées, vendues, manipulées, livrées à tous les regards, à tous les fantasmes.
Clara est modèle. Elle rêve d’être peinte par le dieu de l’art hyperdramatique : Bruno Van Tysch. Mais, tandis que la jeune toile est apprêtée dans un pavillon isolé des abords d’Amsterdam, la Fondation Van Tysch est en émoi. Une œuvre de grande valeur a été dérobée et détruite par un mystérieux meurtrier qui officie suivant des rites affreusement artistiques.
A la manière de Rembrandt, José Carlos Somoza dépeint de violents clairs-obscurs. Les déviances de l’art font écho aux dérives de nos sociétés, et les contrastes de ce magistral jeu de lumière conduisent chacun à mesurer le prix du beau à l’aune de la valeur du vivant.
J’aime aussi beaucoup dessiner sur l’intérieur d’emballages de produits dépliés, surtout les emballages de médicaments style Efferalgan dont le format et les découpes me plaisent beaucoup, mais aussi d’huiles essentielles, de tisanes, de savonnettes… des formats pas trop grands dans lesquels immédiatement mon imagination se projette.



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